Ce blog vise à établir un contact avec toutes les personnes qui nous suivent depuis maintenant 5 ans dans ce projet de soutien aux initiatives des populations maliennes. Il nous permettra de vous informer plus efficacement des différents événements que nous organisons (éviter les fastidieux "mails") ainsi que de l'évolution des projets et vous permettra de suivre nos voyages au Mali.
Dans nos messages précédents et lors de la présentation que nous avons faite le 17 mars à l’Hôtel Martin’s à Louvain la Neuve, nous vous avons fait part du projet de cantine pour les enfants des déplacés de Soula Ouro à Horeguende.
Vous avez été nombreux à répondre favorablement à la demande de soutien pour ce projet et comme promis, nous tenons à vous informer du suivi.
Comme expliqué, l’école pour les déplacés est une initiative des ONGs World Vision et Stop Sahel à Mopti. Il est donc important que nous nous inscrivions dans leur programme et cela prend, malheureusement pour les enfants, plus de temps que nous ne l’avions prévu.
Effectivement, les grosses ONGs ont des contraintes administratives auxquelles nous échappons en tant que petite association.
C’est en effet un aspect qui nous permet de réaliser très vite des projets, une fois l’étude de faisabilité faite et, si nécessaire, les formalités auprès des autorités locales finalisées. Cette indépendance est la clé de notre efficacité.
Nous attendons donc avec impatience la réponse des ONGs World Vision et Stop Sahel.
Le coordinateur du projet à Sévaré a eu une réunion à Bamako avec les responsables des ONGs qui se sont dites favorables et ont souhaité une lettre de demande de partenariat que nous avons fournie. Nous sommes depuis dans l’attente de leur réponse.
Nous vous tiendrons bien entendu au courant de la suite de ce dossier.
Nous vous assurons dores et déjà que nous mettons tout en œuvre pour que ce projet aboutisse afin que les enfants bénéficient au plus tôt de ce soutien alimentaire.
Lors de notre voyage de février, nous avons organisé une rencontre avec les populations des deux campements de déplacés de Soula Ouro afin de décider avec eux des priorités pour l’avenir.
Rencontre à Here Bugu
DEUX PROJETS NOUS SONT SOUMIS
1/ La création d’un jardin potager pour les déplacés des deux campements;
2/ une aide alimentaire d’urgence comme nous l’avons fait par le passé à plusieurs reprises. La situation alimentaire s’est encore dégradée et le prix des denrées a augmenté considérablement. Les prévisions annoncent une catastrophe pour la période de juin à août.
Le premier projet est évidemment un projet à long terme qui permettrait aux déplacés, dont un retour au village est de plus en plus improbable, de pourvoir à leur propre alimentation en cultivant leurs légumes et donc d’être moins dépendants. Toutefois ce projet ne peut être mis en place dans l’immédiat.
Un terrain de 2 hectares clôturés situé entre les deux campements pourrait être mis à la disposition des déplacés par le propriétaire. Nous l’avons rencontré pour discuter avec lui de l’aspect “foncier”. En effet, dans l’éventualité où nous finançons ce projet, nous devons nous assurer que le terrain ne sera pas réclamé par le propriétaire une fois les frais engagés. Celui-ci s’engage à officialiser à la commune la mise à disposition du terrain en faveur des déplacés.
Si nous sommes favorables à ce projet car il s’inscrit dans la durée, reste l’aspect financier. Le projet doit être chiffré, un dossier complet doit être constitué et cela prendra du temps.
Le propriétaire du terrain.Le terrain clôturé de 4 hectares dont deux seraient mis à la disposition des déplacés
Pour ce qui est de l’aide alimentaire, nous savons qu’elle est vraiment utile mais malheureusement, cela n’est qu’un pis-aller et maintient les populations dans un état de dépendance.
Nous expliquons tout cela aux différents groupes que nous rencontrons en leur précisant bien que nous ne pourrons pas répondre aux 2 demandes pour l’instant. Cela suscite de nombreuses discussions, chacun voulant faire valoir son avis, qui pour le jardin potager (en majorité les jeunes et les hommes), qui pour l’aide alimentaire (majoritairement les femmes qui sont confrontée dans l’immédiat à la pénurie de denrées et la difficulté de nourrir leurs familles)
Nous leur laissons la décision et un vote sera organisé dans chacun des campements à la soirée, lorsqu’une majorité des déplacés seront présents.
Le lendemain, nous recevons la réponse et celle-ci ne nous étonne qu’à moitié. Les deux groupes ont plébiscité l’aide alimentaire d’urgence, le poids des femmes et la famine annoncée ont fait la différence.
Le projet du jardin potager reste d’actualité et le dossier peut être préparé et mis à l’étude en espérant que nous pourrons un jour le réaliser.
De retour en Belgique, nous organisons donc cette aide alimentaire d’urgence.
Une somme de 2.600.000 Fcfa a été allouée (équivalent à 4.000€) qui a permis d’acheter 4,5 tonnes de riz et 350l d’huile qui ont été distribués à 136 familles (828 personnes) parmi les plus démunies.
Nous ne pouvons malheureusement satisfaire l’ensemble des familles présentes dans les 2 camps, c’est un comité composé du chef de village et des conseillers qui décide de la répartition la plus équitable.
Comme vous pouvez vous en rendre compte, les dons reçus et les fonds récoltés lors des événements et de la vente de calendriers nous permettent de réaliser de grandes choses au niveau des réfugiés mais cela reste une goutte dans l’océan.
Nous sommes heureux de vous compter parmi les amis de DAKAWOMINA ASBL et de nous permettre ces réalisations et vous remercions encore pour votre confiance. Vous pouvez transmettre ce message à vos amis et connaissances susceptibles d’être sensibles à ces projets.
Nous réalisons bien que l’actualité et la situation économique actuelle vnous sollicitent en permanence et qu’il n’est pas possible de répondre à toutes ces sollicitations. Nous voulons surtout attirer l’attention sur ce grand pays en perdition dont on parle peu et dont les populations sont en souffrance car beaucoup d’aides ont été freinées (si pas arrêtées) suite à la prise du pouvoir militaire et des conflits qui entravent gravement le développement sanitaire et économique.
Nous étudions actuellement la meilleure façon de récolter des fonds pour la réalisation du jardin potager qui sera un projet majeur dans l’avenir. Toute idée est la bienvenue
HERE BUGU, est un projet privé, « une communauté écologique » créée en 2007 par une hollandaise, Yvonne Gerner. Traduit du site https://rondombaba.nl/
“Ici Bugu est une communauté écologique du Mali rural. Un pays dont le peuple a été marqué par une histoire d’esclavage, de colonisation et de dépendance à l’aide et est maintenant déchiré par la guerre. Là, nous travaillons avec la population pauvre de différents groupes ethniques sur le renforcement de la communauté et la formation professionnelle. Les participants apprennent à penser de manière créative, à développer leur imagination, à être entreprenants et à faire des choses eux-mêmes. Le respect de l’autre est ici un maître mot. La sincérité dans ce que nous disons par rapport à ce que nous faisons est essentielle. Nous fournissons une éducation pratique pour la tête, le cœur et les mains afin d’éveiller un désir sain d’apprendre. Cela restaure l’estime de soi, la chose la plus importante dont les habitants du Mali déchiré ont besoin pour construire une nouvelle existence digne.“
Le “MUR DES DONATEURS”
Des activités très diverses y sont développées et les formations sont accessibles aux déplacés qui le souhaitent. Transformation du lait en yaourt, tissage, coupe/couture, fabrication de clôtures métalliques, embouche et élevage, maraîchage…
Baba Traoré, co-fondateur avec Yvonne Gerner du village écologique Here Bugu. Tissus réalisés par l’atelier “tissage”
Depuis 3 ans, un espace d’accueil à été mis à disposition des déplacés qui y trouvent une relative sécurité et sont très reconnaissants envers « la dame », conscients de ce que la situation peut engendrer comme problèmes, notamment concernant l’accès à l’eau et le passage du bétail dans les endroits cultivés.
Des latrines et 2 châteaux d’eau ont été installés. un troisième est en construction.
Le village dispose aussi d’une petite école et d’un centre de santé ouverts aux déplacés.
Nous sommes admiratifs face à ce beau projet humain et souhaitons apporter notre pierre à l’édifice à notre niveau en soutenant nos amis de Soula Ouro, déplacés, avec des aides alimentaires d’urgence.
Lors de notre voyage de février, nous avons rencontré les déplacés de Soula Ouro dans les camps de Horeguende et Here Bugu.
HOREGUENDE est un village sahélien dans la région de Sévaré.
Le village a mis à disposition une vaste étendue sur laquelle ont été érigées des tentes de USAid et l’UNICEF, pour y accueillir les déplacés, Peuls et Dogons. Des points d’eau et des latrines y ont été installés.
Les déplacés ont malheureusement peu de ressources, et donc c’est la débrouille et l’inventivité pour survivre, telles ces cultures en sac.
Ces jeunes filles se rendent au Périmètre Irrigué, où le riz a été récolté, à quelques kilomètres du village. Elles vont aller balayer le sol pour récolter les grains de riz qui y sont éparpillés, qu’elles laveront ensuite pour le revendre et subvenir aux besoins de la famille, toujours avec le sourire malgré l’angoisse des rencontres indésirables et les difficultés auxquelles elles doivent faire face tous les jours.
Après 3 ans sans avoir pu nous rendre au Mali, (notre dernier voyage remontait à septembre 2019), nous y sommes enfin retournés en février.
Nous y avons trouvé une situation absolument inextricable et des populations de plus en plus nombreuses dans les camps de déplacés.
Cette vidéo vise à essayer de dénouer ce sac de nœuds en remontant quelque peu en arrière pour comprendre la complexité de la situation et l’origine de ces conflits sanglants.
Elle vous donnera aussi un rapide aperçu de ce que l’association Dakawomina a pu réaliser et des projets futurs qui seront mis en place grâce à votre soutien.
N’hésitez pas à laisser un commentaire ou à poser les questions si certains éléments ne vous semblent pas clairs.
Le 17 mars à 20h, nous avons l’honneur d’être accueillis par l’Hôtel Martin’s (*) à Louvain-la-Neuve afin de partager avec vous notre expérience suite à notre voyage effectué au Mali en février 2023.
Ce sera l’occasion pour nous de vous exposer les difficultés rencontrées par les populations et de vous informer sur les projets qui nous soutenons là-bas grâce aux fonds récoltés lors des événements et de la vente de calendriers dont certains d’entre-vous ont pu faire l’acquisition.
Si vous êtes intéressés, rejoignez-nous, nous serons heureux de répondre à vos questions à l’issue de la présentation.
Confirmez votre participation en mettant un commentaire au bas de ce post ou en envoyant un message à dakawomina@yahoo.fr
L'ASBL DAKAWOMINA est active au Mali, dans les régions rurales les plus éloignées et les plus démunies, pour soutenir des projets émanant des villageois et visant à l'amélioration de leurs conditions de vie.