Ce blog vise à établir un contact avec toutes les personnes qui nous suivent depuis maintenant 5 ans dans ce projet de soutien aux initiatives des populations maliennes. Il nous permettra de vous informer plus efficacement des différents événements que nous organisons (éviter les fastidieux "mails") ainsi que de l'évolution des projets et vous permettra de suivre nos voyages au Mali.
Lorsque nous sommes allés au Mali en février, ceci n’était qu’un terrain vague.
10 mois plus tard….
Le rêve est devenu réalité
Merci à tous de continuer à soutenir ces femmes courageuses.
C’est l’objectif de ce CONCERT GOURMAND
J-12
Afin de pouvoir vous servir au mieux, pouvez-vous nous informer – dés que possible – de votre présence à notre concert gourmand du 1er décembre, car il est important que nous puissions déterminer le nombre de repas à réserver.
RÉSERVATION: par mail à dakawomina@yahoo.fr ou par téléphone à Michel Patureau 0473 717 460 et en versant au compte de l’association BE72 0016 7107 8816 – Communication: (x) Concert (10€) ou (x) concert avec repas (20€) ou (x) repas seul (12€)
Parce que la solidarité ne connait pas les frontières!
C’est dans 17 jours, le vendredi 1er décembre à 19h à la Salle Ste Claire (en dessous de l’église St François) à Louvain-la-Neuve, avec le groupe KORUM qui nous fait le grand honneur de jouer pour Dakawomina un répertoire de Blues, avec quelques bonnes surprises cette année.
Alors, n’hésitez pas plus longtemps pour vous inscrire et venez partager avec nous cette soirée de solidarité ICI et LÀ-BAS.
ICI
En effet, cette année, pour la restauration, nous avons fait appel au “Café-Monde”, “Café solidaire sans frontières et sans préjugés by BELRefugees BW”, un projet de solidarité avec les migrants qui nous tient particulièrement à cœur. Ils nous mijoteront quelques spécialités “du monde” et plus particulièrement de leurs pays d’origine, le tout fait avec amour et cette envie de partager qui leur est tellement inhérente et essentielle.
Je vous invite à visiter leur page: https://www.facebook.com/LeCafeMonde pour découvrir ce projet enrichissant, semeur d’amitiés, de rencontres, de JOIE.
LÀ-BAS
Tous les bénéfices du concert seront intégralement utilisés pour financer le projet du Jardin maraîcher de 2 hectares pour les déplacés à Horeguendé.
Merci de répondre nombreux à cette invitation, mais, petit conseil, n’attendez pas trop longtemps car le nombre de places est limité.
Dimanche 12 novembre à 17h, église St Géry, Avenue Albert 1er – 1342 Limelette
L’ensemble profane des Chœurs de Froidmont dirigé par Jean-Paul Michiels se produira au profit de l’Asbl DAKAWOMINA pour soutenir la création d’un jardin maraîcher pour les déplacés au Centre du Mali.
RÉSERVATION SOUHAITÉE
Prix par adulte: 15€, moins de 12 ans gratuit, en prévente 12€ en envoyant un mail à dakawomina@yahoo.fr et en confirmant la réservation en versant au compte de l’asbl DAKAWOMINA BE72 0016 7107 8816
DÉPLACÉS: DÉRACINÉS MAIS TOUJOURS DEBOUT
Avant, ils étaient des «villageois» – habitants d’un village -, Soula Ouro en l’occurrence. Mais ils n’ont plus de village. Ils ont perdu l’appartenance à cette terre qui était la leur. Ils ont fui leurs maisons, n’emportant avec eux que quelques objets, abandonnant leurs champs, essayant d’oublier les massacres perpétrés, les yeux emplis des images des greniers, gonflés de céréales, partant en fumée, au nom d’une incompréhensible guerre fratricide.
Aujourd’hui, ils font partie des statistiques sous le vocable de «déplacés» ou «réfugiés de l’intérieur». Ils vivent dans un grand dénuement, dans des camps mis à leur disposition, mais où ils ont pu reconstituer leur communauté. La majorité sont les femmes, les enfants et les personnes âgées. Elles souhaitent pouvoir travailler pour nourrir dignement leurs familles. La création d’un jardin maraîcher serait pour ces populations démunies une source d’espoir et une réponse à leur légitime souhait.
Une parcelle de 2 hectares à été mise à leur disposition par un villageois sensible à leur accablement.
C’est évidemment une initiative qu’il nous tient à cœur de soutenir, car l’expérience du jardin de Dakawomina nous a démontré à quel point celui-ci était crucial et permettait aux femmes de nourrir leurs familles mais aussi de générer des revenus leur assurant une autonomie financière.
C’est à cette fin que le concert du 12 novembre est organisé.D’avance nous vous remercions pour votre participation massive à cet événement.
Lors de notre voyage de février, nous avons organisé une rencontre avec les populations des deux campements de déplacés de Soula Ouro afin de décider avec eux des priorités pour l’avenir.
Rencontre à HoreguendeRencontre à Here Bugu
DEUX PROJETS NOUS SONT SOUMIS
1/ La création d’un jardin potager pour les déplacés des deux campements;
2/ une aide alimentaire d’urgence comme nous l’avons fait par le passé à plusieurs reprises. La situation alimentaire s’est encore dégradée et le prix des denrées a augmenté considérablement. Les prévisions annoncent une catastrophe pour la période de juin à août.
Le premier projet est évidemment un projet à long terme qui permettrait aux déplacés, dont un retour au village est de plus en plus improbable, de pourvoir à leur propre alimentation en cultivant leurs légumes et donc d’être moins dépendants. Toutefois ce projet ne peut être mis en place dans l’immédiat.
Un terrain de 2 hectares clôturés situé entre les deux campements pourrait être mis à la disposition des déplacés par le propriétaire. Nous l’avons rencontré pour discuter avec lui de l’aspect “foncier”. En effet, dans l’éventualité où nous finançons ce projet, nous devons nous assurer que le terrain ne sera pas réclamé par le propriétaire une fois les frais engagés. Celui-ci s’engage à officialiser à la commune la mise à disposition du terrain en faveur des déplacés.
Si nous sommes favorables à ce projet car il s’inscrit dans la durée, reste l’aspect financier. Le projet doit être chiffré, un dossier complet doit être constitué et cela prendra du temps.
Le propriétaire du terrain.Le terrain clôturé de 4 hectares dont deux seraient mis à la disposition des déplacés
Pour ce qui est de l’aide alimentaire, nous savons qu’elle est vraiment utile mais malheureusement, cela n’est qu’un pis-aller et maintient les populations dans un état de dépendance.
Nous expliquons tout cela aux différents groupes que nous rencontrons en leur précisant bien que nous ne pourrons pas répondre aux 2 demandes pour l’instant. Cela suscite de nombreuses discussions, chacun voulant faire valoir son avis, qui pour le jardin potager (en majorité les jeunes et les hommes), qui pour l’aide alimentaire (majoritairement les femmes qui sont confrontée dans l’immédiat à la pénurie de denrées et la difficulté de nourrir leurs familles)
Nous leur laissons la décision et un vote sera organisé dans chacun des campements à la soirée, lorsqu’une majorité des déplacés seront présents.
Le lendemain, nous recevons la réponse et celle-ci ne nous étonne qu’à moitié. Les deux groupes ont plébiscité l’aide alimentaire d’urgence, le poids des femmes et la famine annoncée ont fait la différence.
Le projet du jardin potager reste d’actualité et le dossier peut être préparé et mis à l’étude en espérant que nous pourrons un jour le réaliser.
De retour en Belgique, nous organisons donc cette aide alimentaire d’urgence.
Une somme de 2.600.000 Fcfa a été allouée (équivalent à 4.000€) qui a permis d’acheter 4,5 tonnes de riz et 350l d’huile qui ont été distribués à 136 familles (828 personnes) parmi les plus démunies.
Nous ne pouvons malheureusement satisfaire l’ensemble des familles présentes dans les 2 camps, c’est un comité composé du chef de village et des conseillers qui décide de la répartition la plus équitable.
Comme vous pouvez vous en rendre compte, les dons reçus et les fonds récoltés lors des événements et de la vente de calendriers nous permettent de réaliser de grandes choses au niveau des réfugiés mais cela reste une goutte dans l’océan.
Nous sommes heureux de vous compter parmi les amis de DAKAWOMINA ASBL et de nous permettre ces réalisations et vous remercions encore pour votre confiance. Vous pouvez transmettre ce message à vos amis et connaissances susceptibles d’être sensibles à ces projets.
Nous réalisons bien que l’actualité et la situation économique actuelle vnous sollicitent en permanence et qu’il n’est pas possible de répondre à toutes ces sollicitations. Nous voulons surtout attirer l’attention sur ce grand pays en perdition dont on parle peu et dont les populations sont en souffrance car beaucoup d’aides ont été freinées (si pas arrêtées) suite à la prise du pouvoir militaire et des conflits qui entravent gravement le développement sanitaire et économique.
Nous étudions actuellement la meilleure façon de récolter des fonds pour la réalisation du jardin potager qui sera un projet majeur dans l’avenir. Toute idée est la bienvenue
HERE BUGU, est un projet privé, « une communauté écologique » créée en 2007 par une hollandaise, Yvonne Gerner. Traduit du site https://rondombaba.nl/
“Ici Bugu est une communauté écologique du Mali rural. Un pays dont le peuple a été marqué par une histoire d’esclavage, de colonisation et de dépendance à l’aide et est maintenant déchiré par la guerre. Là, nous travaillons avec la population pauvre de différents groupes ethniques sur le renforcement de la communauté et la formation professionnelle. Les participants apprennent à penser de manière créative, à développer leur imagination, à être entreprenants et à faire des choses eux-mêmes. Le respect de l’autre est ici un maître mot. La sincérité dans ce que nous disons par rapport à ce que nous faisons est essentielle. Nous fournissons une éducation pratique pour la tête, le cœur et les mains afin d’éveiller un désir sain d’apprendre. Cela restaure l’estime de soi, la chose la plus importante dont les habitants du Mali déchiré ont besoin pour construire une nouvelle existence digne.“
Le “MUR DES DONATEURS”
Des activités très diverses y sont développées et les formations sont accessibles aux déplacés qui le souhaitent. Transformation du lait en yaourt, tissage, coupe/couture, fabrication de clôtures métalliques, embouche et élevage, maraîchage…
Baba Traoré, co-fondateur avec Yvonne Gerner du village écologique Here Bugu. Tissus réalisés par l’atelier “tissage”
Depuis 3 ans, un espace d’accueil à été mis à disposition des déplacés qui y trouvent une relative sécurité et sont très reconnaissants envers « la dame », conscients de ce que la situation peut engendrer comme problèmes, notamment concernant l’accès à l’eau et le passage du bétail dans les endroits cultivés.
Des latrines et 2 châteaux d’eau ont été installés. un troisième est en construction.
Le village dispose aussi d’une petite école et d’un centre de santé ouverts aux déplacés.
Nous sommes admiratifs face à ce beau projet humain et souhaitons apporter notre pierre à l’édifice à notre niveau en soutenant nos amis de Soula Ouro, déplacés, avec des aides alimentaires d’urgence.
Lors de notre voyage de février, nous avons rencontré les déplacés de Soula Ouro dans les camps de Horeguende et Here Bugu.
HOREGUENDE est un village sahélien dans la région de Sévaré.
Le village a mis à disposition une vaste étendue sur laquelle ont été érigées des tentes de USAid et l’UNICEF, pour y accueillir les déplacés, Peuls et Dogons. Des points d’eau et des latrines y ont été installés.
Les déplacés ont malheureusement peu de ressources, et donc c’est la débrouille et l’inventivité pour survivre, telles ces cultures en sac.
Ces jeunes filles se rendent au Périmètre Irrigué, où le riz a été récolté, à quelques kilomètres du village. Elles vont aller balayer le sol pour récolter les grains de riz qui y sont éparpillés, qu’elles laveront ensuite pour le revendre et subvenir aux besoins de la famille, toujours avec le sourire malgré l’angoisse des rencontres indésirables et les difficultés auxquelles elles doivent faire face tous les jours.
Après 3 ans sans avoir pu nous rendre au Mali, (notre dernier voyage remontait à septembre 2019), nous y sommes enfin retournés en février.
Nous y avons trouvé une situation absolument inextricable et des populations de plus en plus nombreuses dans les camps de déplacés.
Cette vidéo vise à essayer de dénouer ce sac de nœuds en remontant quelque peu en arrière pour comprendre la complexité de la situation et l’origine de ces conflits sanglants.
Elle vous donnera aussi un rapide aperçu de ce que l’association Dakawomina a pu réaliser et des projets futurs qui seront mis en place grâce à votre soutien.
N’hésitez pas à laisser un commentaire ou à poser les questions si certains éléments ne vous semblent pas clairs.
Comme vous pouvez le constater derrière les enfants, la case qui sert de classe est fabriquée en carton!
L’école a été créée à l’initiative d’une ONG chrétienne internationale “World Vision” en partenariat avec l’ONG “Stop Sahel” et le Projet “PESEDEM” (Promotion d’un Environnement Soutenant l’Exercice des Droits des Enfants victimes des pires formes de travail et des Mineurs Migrants, déplacés et réfugiés au Mali) C’est également l’ONG qui paie les enseignants.
Deux classes ont été construites qui accueillent chacune une trentaine d’enfants entre 8 et 12 ans, peuls et dogons confondus (qui se retrouvent ensemble dans ce campement et y vivent en bonne harmonie malgré les antagonismes attisés par certains).
Mais au-delà des murs, ce qui compte c’est le dévouement des institutrices.
L’école a débuté en octobre et c’est vraiment impressionnant de voir les résultats obtenus par ces enfants en quelques mois.
Ils ne sont pas peu fiers d’ailleurs d’exhiber leurs cahiers
Sur le mur (en carton), le planning des charges pour ranger la classe, balayer, ramasser les papiers etc… Même sans beaucoup de moyens, on ne lésine pas sur l’éducation à la protection de l’environnement et cela commence par la classe.
Nous sommes d’autant plus admiratifs du courage des institutrices quand nous savons que de nombreuses écoles ont été incendiées et le matériel détruit par des groupes djihadistes. Elles n’en ont que plus de mérite.
L’extrait ci-dessous, tiré de la Déclaration de fin de mission de l’Expert Indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine – 20 février 2023 en dit long: (*)
“Le Mali est confronté à de sérieux défis dont les indicateurs les plus évidents sont : l’augmentation continue du nombre des personnes déplacées internes ainsi que l’état préoccupant de la dégradation de l’éducation au Mali avec la fermeture des écoles en raison de l’insécurité. Depuis ma visite du 1er au 12 août 2022, le nombre des personnes déplacées internes a augmenté de 3,90 % allant de 396904 au 31 juillet 2022 à 412387 au 31 décembre 2022 tandis que celui des écoles fermées a augmenté de 7,05 % passant de 1829 écoles à 1958, affectant plus de 587,000 enfants, en particulier dans la région de Mopti.“
Cette petite fille s’applique malgré le brouhaha occasionné par notre visite.
Nous échangeons avec les institutrices qui nous font part de leur souci par rapport à l’alimentation des enfants. Nombreux sont ceux qui viennent à l’école le ventre creux. Comment se concentrer lorsque l’on a faim. Une petite cantine serait vraiment un apport important. Sadio, l’institutrice nous dit:
“Nous voulons vraiment avoir une cantine au moins que les enfants puissent avoir le déjeuner cela motivera d’avantage les apprenants et encouragera d’autres enfants à venir s’inscrire”
S’il est bien une chose qui nous tient à cœur, c’est la scolarisation, et nous ne pouvons rester insensibles à cette situation. Dés le 3 mars, nous nous réunirons avec les membres de l’association pour décider ensemble de l’aide que nous pouvons apporter à cette petite école et des modalités de mise en route de la cantine.
Entretemps, nous leur avons fait parvenir quelques livres, crayons de couleurs et peintures (et vêtements pour les plus démunis) que nous avions emmenés dans nos bagages.
Nous souhaitons sincèrement le meilleur pour ces enfants et tous les enfants du Mali embarqués dans cette guerre qui n’a pas de nom.
Merci à tous les amis de l’asbl DAKAWOMINA de nous permettre de mettre un peu de couleur dans la vie de ces enfants et de voir leur sourire s’épanouir.
(*) Si vous souhaitez en savoir plus, ce document corrobore tout ce que nous avons entendu sur place de différentes personnes.
L'ASBL DAKAWOMINA est active au Mali, dans les régions rurales les plus éloignées et les plus démunies, pour soutenir des projets émanant des villageois et visant à l'amélioration de leurs conditions de vie.