Entre désolation et émerveillement! (Première Partie)
Notre voyage s’est bien passé et nous avons pu aller jusqu’à Mopti, non sans rebondissements car à la dernière minute, le chauffeur prévu a refusé de s’y rendre (prétextant l’insécurité) et notre accompagnateur Drisa Bolly a dû dare-dare en trouver un autre.
Le trajet s’est passé sans encombre jusqu’à Ségou pour la première étape.
La route entre Bamako et Ségou est correcte, par contre c’est une autre histoire en ce qui concerne la route entre Ségou et Mopti. Les nombreux nids de poule sont un véritable cauchemar, tant pour le chauffeur que pour les passagers. Plus de sept heures de tape-cul pour parcourir les quelque 400km qui séparent les 2 villes. Nous avons pu observer de nombreux accidents, cars ou camions renversés, ainsi que des véhicules militaires explosés!.
La ville de Mopti étant soumise à un couvre-feu, il est impossible d’y rentrer après 18h. Par conséquent, il est indispensable de scinder le voyage pour ne pas prendre de risques d’être arrêtés et de devoir dormir dans le véhicule (ce qui serait extrêmement dangereux vu la situation géo-politique).
Arrivés à Sévaré (région de Mopti), nous avons retrouvé notre petit hôtel de “prédilection”.
Il n’a de fait plus d’hôtel que le nom.
Une seule chambre est ouverte pour nous et les 5 dernières années, sans activité, ont un impact direct sur la maintenance de l’hôtel qui est de plus en plus décrépi. Si l’on ajoute à cela que l’électricité dans la région n’est fournie qu’entre 19h et 7h du matin, cela laisse imaginer la détresse des nombreux commerces/entreprises qui sont dans l’incapacité de tourner sauf à avoir suffisamment de réserves pour installer un système annexe (panneaux solaires) car même ceux qui disposent d’un groupe électrogène l’utilisent uniquement en cas d’absolue nécessité tellement l’essence est chère, et les stations services ne fonctionnent pas s’il n’y a pas d’électricité, donc c’est le chien qui se mange la queue!.
Pas d’électricité, c’est pas de communications, pas de clim, pas de chaîne du froid respectée, …
Point positif, notre petit hôtel a probablement un des meilleurs “cuistot” de la région. Il faisait son marché chaque jour pour nous concocter de bons petits plats sains.


L’endroit a, entre autre avantage, d’être situé dans un quartier qui laisse difficilement imaginer que des occidentaux puissent s’y aventurer!!!, c’est un dédale de rues insalubres en terre-battue dont les abords sont jonchés de plastiques (le ramassage étant ici inexistant), dans un brouillard de poussières rouges générées par des travaux entamés depuis deux ans et qui en rendent l’accès quasi impossible. Nous y sommes seuls mais nous y sentons dans une relative sécurité.

Mais, ces petits désagréments n’entrent pas vraiment pas en compte face à la joie que nous avons eue de retrouver nos amis, les enfants et les populations.
La découverte du jardin maraîcher fut un réel émerveillement.
« Les Romains le savaient bien : Homo vient d’humus. Homo vit d’humus. Puis Homo a détruit humus. Et sans humus, pas d’Homo. Simple: » Humus, Gaspard Koenig

Réunion à l’ombre avec le “Comité de Gestion” du jardin.










Les enfants nous apportent le repas



La vie au jardin

Visionner la vidéo ci-après et découvrez la vie du Jardin Horeguendé, de ces femmes qui ne ménagent pas leur peine pour concrétiser leur rêve.
Mais leurs efforts sont bien récompensés. Plantés il y a tout juste un an, certains arbres atteignent déjà une taille remarquable. Baobabs, manguiers, tamariniers, bananiers, papayers, orangers etc …, chaque parcelle a son arbre et le jardin est bordé de jeunes arbustes. Choisis pour leur apport alimentaire et thérapeutique, ces arbres sont une bénédiction pour les populations.
Et que dire du jardin maraîcher! de quoi faire pâlir d’envie bien des jardiniers
Le courage, la détermination et le succès sont à partager par les villageois et Annie et son équipe. Bravo à tous(tes) pour cette belle réussite malgré les circonstances plus que difficiles.
Un merveilleux travail de soutien en Belgique par Dakawomina, pour des gens bien courageux qui se battent au quotidien pour leur vie et celle de leurs enfants.
Tout mon respect et mon admiration.
Bonjour Annie et Michel,
Les photos sont magnifiques et très émouvantes, vous devez être très heureux de ce périple réussi et aussi de tout ce travail d’aide qui portent ses fruits.
Nous sommes fiers de vous et de votre courage.
La bise ensoleillée mais moins qu’au Mali
En effet c’est un beau reportage et tout en faveur au courage et à la détermination de ces femmes. Souriantes malgré les difficultés et fatigue !
Superbe article Annie, belles photos et videos
Superbe reportage et magnifiques photos
Bravo à vous deux pour votre engagement au service de cette noble cause
Claude
Merci Claude.