Ci-dessous, un texte de notre contact K.K. AU au centre du Mali. Il en dit long sur la situation sécuritaire et le climat délétère qui règne dans la région. Comment sortir de cette engrenage infernal? Comme l’indique K. seule l’éducation pourrait inverser cette escalade de la violence, mais malheureusement, les écoles sont fermées dans de nombreux villages.
Notre soutien aux populations reste donc un aspect important pour éviter que les jeunes ne s’engagent sur cette voie par désœuvrement.
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“Le terrorisme est devenu un métier dans certaines régions du Mali. De nombreux jeunes ayant étudié au sein des écoles coraniques dans des écoles dites modernes n’ont pas eu d’emploi. C’est la principale raison pour laquelle ils se sont fait enrôler par les djihadistes. Certains vendent des biens et d’autres vendent même les animaux de leurs parents pour intégrer ce réseau. Au début, ils sont très bien payés, mais à la fin, on leur coupe les vivres en leur disant qu’ils doivent se sacrifier. “Quand tu meurs pour Dieu, tu iras directement au paradis.” Et pourtant la plupart des jeunes ne rejoignent pas les djihadistes pour des raisons spirituelles. C’est pourquoi ils vont finir par s’attaquer à la population civile pour avoir leur pain quotidien. « C’est de cette façon qu’ils procèdent pour tirer profit de leurs investissements ». Une fois que ces jeunes intègrent le réseau, ils ne peuvent plus démissionner au risque de leur vie. Il y a des jeunes qui intègrent le réseau pour se protéger de leurs rivaux. Car au sein des groupes djihadistes, il peut y avoir des jeunes avec lesquels ils sont en conflit. ils ont peur que ces derniers ne s’en prennent à eux.
L’intégration au réseau devient une échappatoire pour certains. D’autres jeunes s’enrôlent pour éviter la confiscation de leurs biens par leurs pairs qui ont déjà intégré le réseau des bandits armés. Les autres raisons qui poussent beaucoup de jeunes à intégrer les réseaux djihadistes, sont entre autres l’analphabétisme, la protection de leur famille et la cupidité. Dès lors, ils ne peuvent plus invoquer la religion pour justifier leurs actes.
Il revient donc aux bons prêcheurs et à la société civile de sensibiliser les jeunes qui sont pour la plupart des analphabètes. C’est à travers l’éducation que nous apprenons les bonnes manières aux enfants, si cette éducation échoue, c’est tout le reste qui s’écroule. Avec le djihadisme, les enfants et les jeunes courent un grand danger. Nous devons tous nous impliquer pour favoriser un meilleur avenir à nos enfants.” K.K.