9 janvier journée d’évaluation (première partie)

Journée marathon.
Nous démarrons par une réunion avec l’ensemble des acteurs du terrain,
les membres de l’association partenaire sud YANT ainsi qu’un représentant de
chaque village où nous soutenons des projets : Koniba Koronta pour
Dakawomina, Djadié pour Nia Ouro et Idrissa pour Soula Ouro ainsi que Kassoumou
Karonta (dit Kamou) pour l’association des jeunes de Dakawomina « Lafia
Kièmè ».

C’est en même temps l’inauguration du bureau

Djadié commence par nous rendre compte de la situation du
CESCOM

Il n’y a actuellement plus de médecin à NIA OURO , en
effet, celui-ci a été retiré du village car sa sécurité était mise en danger
suite à un différend avec certains villageois.
(Comme nous l’expliquera le Docteur Moussa Saye plus tard, la situation
est tellement explosive dans la région que si un problème apparaît le Ministère
de la santé enlève le médecin pour le
protéger).

Suite à l’absence du médecin, les femmes vont accoucher au
Centre de santé de Sofara ou de Bounguel, d’autres accouchent à la maison.

Suite à l’arrêt du Centre de santé, il est constaté de
nombreux problèmes, surtout au niveau des femmes des enfants et des vieillards. En cas de naissance la nuit, il faut
acheminer les personnes vers les Cescom les plus proches, et c’est un casse
tête pour l’ASACO, surtout lorsque les
personnes n’ont pas de moyen de se déplacer.
Chez les peuls, leurs seuls biens
sont les bœufs et lorsqu’ils doivent être transférés vers un autre Cescom, ce
n’est pas toujours facile d’avoir de l’argent tout de suite pour payer le
transport et les soins car il faut le temps de vendre une bête.

« Le Centre de santé au village permet d’être soigner
rapidement, puisqu’on te connait on sait que tu peux venir payer le lendemain ».

Le couvre-feu ajoute encore aux problèmes.

Un nouveau médecin devrait être nommé rapidement. (Ceci nous sera confirmé par le Docteur
Moussa Saye, de la Direction Régionale de la Santé. Les nouvelles recrues sont arrivées mais
elles doivent suivre une formation spécifique avant d’être dispatchées dans les
Centres de Santé Communautaire afin de répondre aux spécificités de ces Cescom
et de pouvoir faire les reporting de manière optimale vers les autorités
sanitaires en ce qui concerne les problématiques du paludismes, naissances, etc…)

Suite au prochain numéro