Bonsoir,

Je viens d’expérimenter la frustration que doivent ressentir
nos amis maliens suite aux coupures
intempestives de réseau: Après avoir passé beaucoup de temps à mettre
un post sur le blog, tout fut perdu au moment de faire « envoyer ». Il me faut donc tout recommencer !

Premier janvier. Nous
sommes arrivés à Bamako après un vol un peu plus long que prévu ! Une
heure de retard sur l’horaire annoncé!
Bon on ne va pas en faire tout un fromage. Ce fut un vol relativement
« turbulent » mais sans problèmes.

L’arrivée à Bamako dans l’après-midi nous a permis de
constater les résultats de la sécheresse qui sévit au Mali, nouveau fléau s’il
en fallait un.

Nous sommes seuls à l’hôtel hormis deux
« toubabs » accompagnés de jeunes maliennes ! Comme un relent de déjà vu à Cuba dans les
années 90 !

Heureusement, la soirée est égayée par la venue de Sana
(Asanatou Doucoure, amie malienne qui vit en Belgique) qui est de passage à
Bamako et avec qui nous passons un très agréable moment.

2 /1/2018

Ce matin nous avons eu le grand plaisir de rencontrer Sidi
Mohamed, le papa de Ibrahim (Mali Mic) notre ami musicien malien. Enseignant retraité, bio-chimiste, il a
beaucoup voyagé et fut pendant 7 ans le secrétaire du poète écrivain malien
Amadou Hampaté Ba. Près de deux heures ont passé sans que nous ne nous en
rendions compte ! Nous nous sommes
promis de nous revoir à notre retour de Mopti.

Le trajet vers Ségou s’est déroulé sans encombre, la
nouvelle route étant enfin terminée .

SEGOU !!!

Quelle tristesse de parcourir ces rues sans vie, ces même
rues qui il y a quelques années grouillaient d’activité, petits commerces,
artisanat, musiciens. Ségou connue pour
ses « belles ségoviennes », sa douceur de vivre, son côté insouciant.

A notre arrivée à l’hôtel, nous sommes les seuls
clients !

À la « terrasse » sur le fleuve Niger naguère
toujours animée et envahie par les amoureux de coucher de soleil, nous sommes
seuls.

Et que dire du fleuve, jadis majestueux et prenant des airs
de lacs, aujourd’hui envahi par des bancs de sable qui laissent augurer du pire
pour sa survie.

Au restaurant, autrefois haut lieu de la musique traditionnelle
malienne (Laurent y à partagé la scène
avec les musiciens, c’était en
2010) nous sommes seuls !!! Au loin on entend quelques percussions,

Nous retrouvons notre ami le « poète de Ségou » qui à défaut de pouvoir imprimer (faute de papier) ses poèmes
les déclame pour nous, tel cet hommage à sa ville Ségou,

Bref, vous l’aurez compris, c’est un Mali bien triste que nous parcourons,
Même le couche de soleil est en grève. Il nous gratifie d’une rapide apparition dans un ciel chargé de sable charrié par l’harmattan.